Voyage en Inde Eté 1999 (1ère partie)

Publié le par Christophe

Extraits de nos carnets de route 

27/07/1999 1er jour

21H30 : Nous nous posons sur l’aéroport Indira Gandhi de NEW DELHI. Dès le couloir qui nous permet de sortir de l’avion, une chaleur étouffante contrastant avec la climatisation de l’avion nous écrase. Le choc est rude mais sans surprise. Nous nous y étions préparés. Première formalité, passage à la douane. A première vue, l’aéroport est bien entretenu. Une fois les bagages récupérés, nous sortons. Derrière des grilles, une foule de gens attendent qui un parent, qui un ami. Une image surprenante. Des parents de Shami nous attendent. Présentation. On nous offre des colliers de fleurs. Devant l’aéroport, c’est l’effervescence : bruits de klaxon continus, des gens qui vont et qui viennent, des chauffeurs de rikshaw à la recherche de clients... Shami part avec sa famille. Entassés dans en taxi avec un accompagnateur (ami de Shami?) et une valise sur le toit de la voiture, nous partons vers notre ashram*. Sur la route chaotique, c’est l’anarchie. Le code de la route semble se résumer à laisser la priorité à celui qui klaxonne le plus fort. Sur les bas-côtés, dans le bruit et la poussière, des gens dorment sur des lits qui semblent improvisés mais qui doivent servir toute l'année. Arrivée devant une grande porte métallique fermée à clé. Le taxi klaxonne. Le garçon du ashram descend et court vers une autre porte. La grande porte s’ouvre sur de sobres bâtiments en béton de deux étages. Le garçon nous emmène vers nos chambres qui se trouvent au 1er étage. La lumière blanche des néons donne un aspect blafard aux murs des couloirs un peu crasseux. Le chauffeur de taxi porte nos valises sur ses épaules. Il nous réclame un « gift »; nous n’en avons pas. Il s’arrange avec le garçon du ashram. Nous nous retrouvons dans nos chambres : trois lits côte à côte, des murs verts. Les draps blancs ne font que relever les tâches non-parties au lavage. Un ventilateur tourne au plafond et nous permet de trouver la fraîcheur pour nous endormir.

 

28/07/1999

Réveil vers 8H. Des bruits nous parvienent du couloir. Impossible de dormir plus longtemps malgré le décalage horaire. Le petit déjeuner est servi au bout du couloir. Il faut retirer ses chaussures et s’asseoir sur des tables basses en bois. On nous sert de la semoule avec des pois chiches, des raisins et des noix de cajous.  Nous refusons le lait : on nous sert du « tchae » (thé vert, lait et sucre). En attendant que Shami se manifeste, nous allons nous balader aux alentours du ashram. Un immense complexe de temples longe la route. Nous n’osons pas entrer, pensant qu’il faut payer pour faire garder ses chaussures. La pauvreté devinée la veille se révèle en plein jour. Des habitations faites de bois et de plastique jonchent la route dans un amas de pierres et de poussière. Les échoppes proposent tout un tas de choses différents, allant des fruits à la cuvette des toilettes. Un vieux nous propose des pots en terre cuite placés dans des paniers en osier sur le dos d’un âne. Retour au ashram. Nous croisons des « soeurs » habillées de blanc, un morceau de plastique sur la bouche. Les non-violents ne veulent pas briser l’air avec le souffle de leurs paroles. Repas végétarien servi à la cantine. Nous téléphonons à Shami qui s’arrange avec le responsable du ashram. Un taxi vient nous chercher et nous emmènent à la banque pour changer de l’argent en roupies. Nous sommes accostés par des mendiants : des femmes avec des enfants qui nous suivent un bon moment. Nous trouvons refuge dans un centre commercial (emporium), magasin d’Etat qui vend objets de décoration, tapis, vêtement, etc. Shami nous rejoint et nous retournons au ashram.

Après le déjeuner, on se lave accroupi sur le carrelage de la salle de bain en prenant  l’eau dans un seau avec un gobelet en plastique. Shami nous emmène ensuite à la rencontre de prêtres (hommes et femmes) qui semblent être à la tête du mouvement « non-violent ». Ils font l’objet d’une vénération étonnante. Nous n’avons pas de questions à leur poser et la soirée s’étend en longues palabres sur des sujets trop vagues pour être intéressants (« La culture en France »)...

ASHRAM : centre d'accueil spirituel http://indedunord.free.fr/lexique%2001.htm

 

À suivre…

Publié dans desiderio

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